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François Martineau, l’ambassadeur d’Aznavour en Pologne

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François Martineau, l'ambassadeur d'Aznavour en Pologne

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Comment choisit-on une destination pour changer de vie ?
Avez-vous déjà pensé à choisir votre prochaine destination de vie en fermant les yeux et en pointant une carte du doigt ?

C’est exactement ce qu’a fait François Martineau, notre invité du jour. Installé en Pologne depuis 2011, François partage avec nous son aventure incroyable qui a commencé par un choix de destination aussi spontané qu’original. Mais qu’est-ce qui pousse quelqu’un à tout quitter pour vivre dans un pays étranger ? Et comment se réinvente-t-on dans un nouvel environnement culturel tout en poursuivant sa passion ?

François Martineau, originaire de Vendée, a commencé sa carrière comme professeur avant de découvrir sa passion pour les langues lors d’une mission humanitaire au Sénégal. Ce passionné de musique, inspiré par des artistes comme Brel et Aznavour, a décidé de s’installer en Pologne, où il est désormais connu pour ses interprétations des classiques de la chanson française. C’est en participant à l’émission « Mamtalent », l’équivalent polonais de « La France a un incroyable talent », qu’il s’est fait remarquer en chantant « La Bohème » de Charles Aznavour, obtenant le Golden Buzzer et captivant le public polonais.

Dans cet épisode, François nous raconte comment il a su créer un lien culturel fort entre la France et la Pologne grâce à la musique. En 2023, il rend hommage à Charles Aznavour avec un spectacle intitulé « Les plaisirs démodés », célébrant les chansons de l’artiste en version polonaise. François évoque également son désir de faire découvrir le répertoire polonais au public francophone, soulignant l’importance de la poésie lyrique et du cabaret dans les deux cultures. Ce pont culturel qu’il construit à travers ses performances musicales lui permet de vivre pleinement sa passion tout en enrichissant les relations franco-polonaises.

https://www.facebook.com/Francois.muzyk

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Podcast n°2215 (Juin 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01-Introduction du podcast
00:00:35-Présentation de François Martineau
00:00:56-Le début de son parcours en Vendée et au Sénégal
00:01:78-Découverte de la Pologne
00:02:129-Choix de Cracovie comme destination
00:03:209-Passion pour Aznavour et influence en Pologne
00:05:325-Participation à Mamtalent et Golden Buzzer
00:06:396-Conséquences de sa prestation et hommage à Aznavour
00:08:536-Réception du public polonais et succès du cabaret
00:09:551-Vie en Pologne et perspectives d’avenir
00:10:605-Promouvoir la chanson polonaise en France
00:11:661-Clôture et liens supplémentaires
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Transcription de l’épisode :

Voici un nouveau podcast qui parle de la mobilité internationale et qui va rejoindre la galerie des 2000 interviews disponible sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Saïss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec François Martineau, mais tout le monde l’appelle François, il vit en Pologne et il chante à Znavour. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr Alors je vais te laisser dire ton nom d’artiste à la polonaise, parce que comme on a essayé hors antenne et que ça faisait un rendu québécois, je vais te laisser le dire toi-même. Bonjour François.
Bonjour Gauthier, merci beaucoup pour ton invitation. Alors moi, je m’appelle François. François, c’est comme ça que les Polonais m’appellent. Alors t’as simplifié un peu, le nom de famille a disparu, la cécédie aussi, faisons plus simple pour qu’on arrive à te trouver facilement. Faut dire que t’as ta petite notoriété en Pologne, on va y revenir, mais si tu veux bien commençons par ton parcours.
Ça commence en Vendée, tu fais tes études à Nantes et tu commences par être prof, mais c’est pas quelque chose que t’aimes particulièrement. Tu décides de partir pour faire un volontariat pendant un an et demi au Sénégal pour une mission humanitaire. C’est un bon souvenir ? Oui, tout à fait. D’ailleurs, moi, ce que je voulais surtout, c’était ce voyage à l’étranger qui m’a beaucoup apporté.
Et puis surtout, c’est là-bas, en fait, que je me suis rendu compte que j’avais un don pour les langues, pour apprendre les langues. Alors tu rentres avec cette passion nouvelle pour les langues, tu te dis, alors ce qui serait sympa, ce serait d’apprendre une langue et d’aller vivre dans le pays en question. Alors c’est une vraie histoire, cher auditeur. Il prend une mapmonde, il prend une fourchette, il fait tourner la boule et hop, la fourchette se plante sur la Pologne. C’est une vraie histoire, c’est vrai.
Alors oui, tu l’as un petit peu coloré, Gauthier, en fait, parce qu’il se trouve que… Alors déjà, c’était pas une map au monde, c’était une carte d’Europe, premièrement. Et c’est plus sympa quand on imagine que c’est une map au monde. Et deuxièmement, avant de faire ce saut au hasard avec la fourchette, j’avais quand même pris le soin de rayer quelques pays qui ne m’intéressaient pas, c’est-à-dire j’avais rayé la France, j’avais rayé l’Angleterre, l’Allemagne, enfin les pays qui sont un peu trop proches de la France. Je voulais quelque chose d’un peu plus exotique.
Et puis, évidemment, j’ai prié le ciel pour ne pas tomber sur l’océan Atlantique ou sur la mer Méditerranée. Et là, à ce moment-là, c’est vrai que quand même, à ce moment-là, la fourchette m’a indiqué la Pologne, un peu par hasard. Alors, en attendant, je l’ai un peu romancé, mais c’est quand même la première fois qu’un auditeur que j’interview, tu es l’interview 2215, c’est la première fois qu’il choisit sa destination avec une fourchette. Mais bon, c’est quand même assez incroyable. Du coup, pendant une année, tu te prépares, tu échanges un peu.
En l’occurrence, tu vas retenir la ville de Cracovie parce que là-bas, c’est très pro-francophone. Tu as quelques contacts là-bas et c’est donc cette ville qui va être retenue. Oui, la Pologne, dans l’ensemble, est pro-francophone. Ils apprécient beaucoup les Français, le contact avec les Français. La langue française, elle s’apprend comme deuxième langue aussi dans les écoles.
Donc, je me suis dit, si on va dans une grande ville de Pologne, on devrait pouvoir s’y retrouver. Il se trouve que Cracovie, c’est un lieu où il y a également une grande communauté française grâce aux différentes corporations qui sont sur place. Résultat donc, en 2011, tu arrives là-bas avec ton bagage mince et ton cœur léger. Oh, bien parlé, bien parlé, exactement. J’étais certain de conquérir Cracolli.
En effet, tu es fan de musique. Dans ta famille, tout le monde est artiste. La musique a toujours été très présente avec du Brel, du Brassens et puis tous les chanteurs à texte en règle générale et puis du Aznavour. En l’occurrence, tu découvres qu’Aznavour est assez connu en Pologne. Exactement.
Il est venu à plusieurs reprises chanter pour les Polonais. Il est également énormément traduit en polonais par des poètes renommés polonais, ce qui a contribué vraiment à accroître sa popularité auprès du public polonais. que les gens se souviennent énormément de lui. Il vient plusieurs fois chanter, il chante quelques versions… Alors il a d’ailleurs l’habitude de reprendre ses chansons dans des langues différentes, ce qui fait qu’il est connu d’ailleurs un peu partout.
Je savais pas qu’il chantait ses chansons, tu m’as dit, en six langues différentes. Oui, tout à fait. Alors, ce ne sont pas toutes ces chansons dans toutes les langues, bien sûr. Par contre, il acceptait beaucoup les traductions que les gens proposaient dans une autre langue. On les lui envoyait pour acceptation et en général, il les acceptait quand elles étaient bonnes.
Et alors là, je crois que s’il avait connu les versions polonaises qu’on fait en ce moment, je crois qu’il en serait ravi. Alors entre 2011 et 2018, puisqu’il va y avoir un tournant en 2018, ta vie là-bas en Pologne, tu t’installes convenablement, ça te plaît, tu as une vie qui te séduit au quotidien ? Voilà mes études, surtout de traduction, qui était mon but. J’ai d’ailleurs écrit mon mémoire de master sur les traductions de Jacques Brel dans le patrimoine polonais. Et puis, un travail alimentaire aussi à côté pour pouvoir subsister.
Et puis, je me faisais mon petit bonhomme de chemin. Voilà. Jusqu’à ce concours. Alors, on connaît la France à un incroyable talent qui est décliné dans plein de pays différents. Ça s’appelle Mamtalent en Pologne.
Oui, ça se prononce Mamtalent. Ça va, fais pas le malin, je le dis depuis moins longtemps qu’en Pologne. Là, donc, tu vas sur le plateau et incroyable, Golden Buzzer, tu chantes la Bohème et le jury te sélectionne. Il y a donc les confettis qui tombent du ciel. C’est du vrai, ça ?
Exactement. Les confettis tombent du ciel, le jury vient me féliciter sur scène. Moi-même, qui étais un petit peu nouveau, je ne savais pas du tout ce que c’était que ce programme. Je ne savais même pas ce que c’était que le Golden Buzzer, donc j’ai dû accepter un petit peu les choses telles qu’elles se présentaient. Incroyable !
Et puis, surtout, ce qui a énormément propulsé les choses, c’est que la semaine qui a suivi cette prestation, c’était justement le décès de Charles Aznavour. C’était le 1er octobre 2018. Charles Aznavour est décédé et donc ça les gens ont découvert mon hommage en fait par les réseaux sociaux interposés. Et ouais alors là c’est hasard du planning mais c’est pas une bonne nouvelle pour lui mais finalement ça te met en lumière. Du jour au lendemain quand on passe à la télé, qu’on gagne le golden buzzer, qu’on est dans l’actu avec la disparition d’un artiste, d’un géant de la chanson, on te reconnaît dans la rue, ta vie change ?
Non, pas beaucoup, j’avoue, puisque j’ai toujours été assez simple, malgré tout, dans ma façon d’aborder l’art. Et puis, c’est vrai que moi, je suis assez, j’ai envie de dire, pragmatique, donc je ne voulais pas quitter comme ça mon train-train quotidien avant d’avoir quelque chose de sûr. Ce qui est quand même vrai, c’est qu’à partir de la fin de l’année 2018, j’ai eu pas mal de demandes de concerts qui m’ont été faites, de concerts de chansons françaises, en hommage de la part des consulats, ambassades, mais aussi des associations franco-polonaises, des mariages franco-polonais. Et là, c’est vrai que je me suis dit, ce serait bien quand même d’essayer d’en faire un peu ma marque de fabrique, ce lien entre la France et la Pologne que j’apprécie particulièrement. Alors un beau lien, un joli pont culturel à travers les oeuvres de Charles Aznavour.
Ça devient un spectacle pour les cinq ans de sa mort en 2023. Ça s’appelle Les plaisirs démodés. Là aussi, je vais te laisser le dire en polonais. Alors en polonais, c’était le titre de la version polonaise, c’est Od Mięjmy Tylko Rytm. Od Mięjmy Tylko Rytm.
Et c’est la version qui a été écrite par le grand poète polonais Wojciech Młynarski sur la base de l’oeuvre de Charles Aznavour. Et j’ai utilisé ça comme titre de mon spectacle. Excellent titre d’ailleurs et superbe chanson. Justement pour faire revivre ces oeuvres incroyables de Charles Navour, il y a toujours une relation France-Pologne très forte, historique. Tu le disais d’ailleurs, les Français sont plutôt bien vus en Pologne.
Mais alors là, en plus, ce mélange, ce doux mélange de culture que tu apportes au quotidien et de plaisir aussi, parce que la musique, c’est avant tout un plaisir. Ça te donne, je suppose, au quotidien beaucoup de plaisir. Énormément. D’autant plus que le répertoire qui plaît justement à cette classe des Polonais, que je touche le plus, ce sont justement ce que Charles Aznavour donnait. C’est-à-dire, d’une part, la poésie lyrique.
Il le disait lui-même, il voulait vraiment prendre soin des textes, toujours prendre soin de faire des beaux textes. Et ça, les Polonais, ils sont très, très sensibles. Et puis, le style musical qui est le cabaret. Et le cabaret, c’est quelque chose qui, à Cracovie, est extrêmement apprécié. Il y a beaucoup de caves de Cracovie qui proposent justement ce genre de spectacle cabaret.
Alors pour ça, c’était vraiment… C’est un vrai plaisir pour moi de faire le lien entre le cabaret français et le cabaret polonais. Le public s’y retrouve énormément également, donc c’est super. François, comment tu vois la suite ? Il y a ce spectacle qui tourne aujourd’hui.
Est-ce que tu vois ta vie en Pologne ? Est-ce que tu veux reprendre une autre fourchette et une autre map monde ? Et faire la même chose ailleurs dans la planète ? Alors non, puisque depuis deux ans je me suis marié en Pologne et puis ma femme est très attachée à son pays d’origine, la Pologne. Donc j’ai décidé que j’allais y rester désormais.
Je considère que ce sera jusqu’à la fin de la vie. si ça continue ainsi. Et puis, en ce moment, la musique, c’est évidemment cette année-là, 2024, je la consacre à Charles Aznavour, bien sûr. Mais en dehors de ça, j’aimerais bien continuer ma carrière puisque je suis un lien, pas seulement du français vers le polonais, comme on l’a en ce moment avec Aznavour, mais également du répertoire polonais vers la langue française. J’ai toujours trouvé que les chansons polonaises aussi sont magnifiques et elles mériteraient d’être connues dans d’autres langues, entre autres le français.
Et c’est aussi quelque chose sur lequel je travaille un peu, de faire le lien entre les classiques de la chanson française en polonais et les polonaises en français. Est-ce qu’il y a une chanson polonaise qu’on connaît en France ? Il y en a assez peu, j’ai envie de dire. Il y a quand même, par exemple, des extraits de films polonais qui ont été traduits en français. Donc, une chanson qui s’appelle Sauve-toi, mon pauvre cœur, qui est assez connue, j’ai envie de dire, en France, mais elle n’est pas connue du grand public, je crois.
Mais c’est vrai que ça, c’est un peu un manque. C’est un manque quand même que le répertoire polonais soit si peu connu. La musique classique, bien sûr, de Chopin est très connue en France. Mais là, je pensais plutôt, par exemple, à la poésie lyrique ou le cabaret. Il faudrait que la Pologne gagne à l’Eurovision.
Voilà. Pour l’instant, c’est vrai que c’est pas toujours le répertoire qui leur convient. Tu sais, les Français non plus, on n’a pas gagné depuis 1977. Oui, c’est vrai. C’est vrai, c’est vrai.
Eh bien, François, le lien pour te découvrir est dans ce podcast. Et puis, on va écouter ta reprise de la Bohème. Ce morceau avec ce Golden Buzzer qui, sans doute, a changé pas mal de choses pour toi. Heureux d’avoir fait ta connaissance. Et je suppose que dans la famille d’artistes, ils sont bien heureux de voir ton petit chemin avancer sur cette route.
Tout à fait. Merci beaucoup, en tout cas, pour ton accueil, Gauthier. Et puis, je voudrais saluer aussi tous ceux qui écoutent ton audition, tes podcasts. Voilà, je vous invite à découvrir un peu ce profil que j’essaie de donner, l’amitié entre la France et la Pologne à travers mon oeuvre. Merci beaucoup.
À très vite. Merci beaucoup, Gauthier. Au revoir.
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Comment choisit-on une destination pour changer de vie ?
Avez-vous déjà pensé à choisir votre prochaine destination de vie en fermant les yeux et en pointant une carte du doigt ?

C’est exactement ce qu’a fait François Martineau, notre invité du jour. Installé en Pologne depuis 2011, François partage avec nous son aventure incroyable qui a commencé par un choix de destination aussi spontané qu’original. Mais qu’est-ce qui pousse quelqu’un à tout quitter pour vivre dans un pays étranger ? Et comment se réinvente-t-on dans un nouvel environnement culturel tout en poursuivant sa passion ?

François Martineau, originaire de Vendée, a commencé sa carrière comme professeur avant de découvrir sa passion pour les langues lors d’une mission humanitaire au Sénégal. Ce passionné de musique, inspiré par des artistes comme Brel et Aznavour, a décidé de s’installer en Pologne, où il est désormais connu pour ses interprétations des classiques de la chanson française. C’est en participant à l’émission « Mamtalent », l’équivalent polonais de « La France a un incroyable talent », qu’il s’est fait remarquer en chantant « La Bohème » de Charles Aznavour, obtenant le Golden Buzzer et captivant le public polonais.

Dans cet épisode, François nous raconte comment il a su créer un lien culturel fort entre la France et la Pologne grâce à la musique. En 2023, il rend hommage à Charles Aznavour avec un spectacle intitulé « Les plaisirs démodés », célébrant les chansons de l’artiste en version polonaise. François évoque également son désir de faire découvrir le répertoire polonais au public francophone, soulignant l’importance de la poésie lyrique et du cabaret dans les deux cultures. Ce pont culturel qu’il construit à travers ses performances musicales lui permet de vivre pleinement sa passion tout en enrichissant les relations franco-polonaises.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01-Introduction du podcast
00:00:35-Présentation de François Martineau
00:00:56-Le début de son parcours en Vendée et au Sénégal
00:01:78-Découverte de la Pologne
00:02:129-Choix de Cracovie comme destination
00:03:209-Passion pour Aznavour et influence en Pologne
00:05:325-Participation à Mamtalent et Golden Buzzer
00:06:396-Conséquences de sa prestation et hommage à Aznavour
00:08:536-Réception du public polonais et succès du cabaret
00:09:551-Vie en Pologne et perspectives d’avenir
00:10:605-Promouvoir la chanson polonaise en France
00:11:661-Clôture et liens supplémentaires
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Transcription de l’épisode :

Voici un nouveau podcast qui parle de la mobilité internationale et qui va rejoindre la galerie des 2000 interviews disponible sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Saïss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec François Martineau, mais tout le monde l’appelle François, il vit en Pologne et il chante à Znavour. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr Alors je vais te laisser dire ton nom d’artiste à la polonaise, parce que comme on a essayé hors antenne et que ça faisait un rendu québécois, je vais te laisser le dire toi-même. Bonjour François.
Bonjour Gauthier, merci beaucoup pour ton invitation. Alors moi, je m’appelle François. François, c’est comme ça que les Polonais m’appellent. Alors t’as simplifié un peu, le nom de famille a disparu, la cécédie aussi, faisons plus simple pour qu’on arrive à te trouver facilement. Faut dire que t’as ta petite notoriété en Pologne, on va y revenir, mais si tu veux bien commençons par ton parcours.
Ça commence en Vendée, tu fais tes études à Nantes et tu commences par être prof, mais c’est pas quelque chose que t’aimes particulièrement. Tu décides de partir pour faire un volontariat pendant un an et demi au Sénégal pour une mission humanitaire. C’est un bon souvenir ? Oui, tout à fait. D’ailleurs, moi, ce que je voulais surtout, c’était ce voyage à l’étranger qui m’a beaucoup apporté.
Et puis surtout, c’est là-bas, en fait, que je me suis rendu compte que j’avais un don pour les langues, pour apprendre les langues. Alors tu rentres avec cette passion nouvelle pour les langues, tu te dis, alors ce qui serait sympa, ce serait d’apprendre une langue et d’aller vivre dans le pays en question. Alors c’est une vraie histoire, cher auditeur. Il prend une mapmonde, il prend une fourchette, il fait tourner la boule et hop, la fourchette se plante sur la Pologne. C’est une vraie histoire, c’est vrai.
Alors oui, tu l’as un petit peu coloré, Gauthier, en fait, parce qu’il se trouve que… Alors déjà, c’était pas une map au monde, c’était une carte d’Europe, premièrement. Et c’est plus sympa quand on imagine que c’est une map au monde. Et deuxièmement, avant de faire ce saut au hasard avec la fourchette, j’avais quand même pris le soin de rayer quelques pays qui ne m’intéressaient pas, c’est-à-dire j’avais rayé la France, j’avais rayé l’Angleterre, l’Allemagne, enfin les pays qui sont un peu trop proches de la France. Je voulais quelque chose d’un peu plus exotique.
Et puis, évidemment, j’ai prié le ciel pour ne pas tomber sur l’océan Atlantique ou sur la mer Méditerranée. Et là, à ce moment-là, c’est vrai que quand même, à ce moment-là, la fourchette m’a indiqué la Pologne, un peu par hasard. Alors, en attendant, je l’ai un peu romancé, mais c’est quand même la première fois qu’un auditeur que j’interview, tu es l’interview 2215, c’est la première fois qu’il choisit sa destination avec une fourchette. Mais bon, c’est quand même assez incroyable. Du coup, pendant une année, tu te prépares, tu échanges un peu.
En l’occurrence, tu vas retenir la ville de Cracovie parce que là-bas, c’est très pro-francophone. Tu as quelques contacts là-bas et c’est donc cette ville qui va être retenue. Oui, la Pologne, dans l’ensemble, est pro-francophone. Ils apprécient beaucoup les Français, le contact avec les Français. La langue française, elle s’apprend comme deuxième langue aussi dans les écoles.
Donc, je me suis dit, si on va dans une grande ville de Pologne, on devrait pouvoir s’y retrouver. Il se trouve que Cracovie, c’est un lieu où il y a également une grande communauté française grâce aux différentes corporations qui sont sur place. Résultat donc, en 2011, tu arrives là-bas avec ton bagage mince et ton cœur léger. Oh, bien parlé, bien parlé, exactement. J’étais certain de conquérir Cracolli.
En effet, tu es fan de musique. Dans ta famille, tout le monde est artiste. La musique a toujours été très présente avec du Brel, du Brassens et puis tous les chanteurs à texte en règle générale et puis du Aznavour. En l’occurrence, tu découvres qu’Aznavour est assez connu en Pologne. Exactement.
Il est venu à plusieurs reprises chanter pour les Polonais. Il est également énormément traduit en polonais par des poètes renommés polonais, ce qui a contribué vraiment à accroître sa popularité auprès du public polonais. que les gens se souviennent énormément de lui. Il vient plusieurs fois chanter, il chante quelques versions… Alors il a d’ailleurs l’habitude de reprendre ses chansons dans des langues différentes, ce qui fait qu’il est connu d’ailleurs un peu partout.
Je savais pas qu’il chantait ses chansons, tu m’as dit, en six langues différentes. Oui, tout à fait. Alors, ce ne sont pas toutes ces chansons dans toutes les langues, bien sûr. Par contre, il acceptait beaucoup les traductions que les gens proposaient dans une autre langue. On les lui envoyait pour acceptation et en général, il les acceptait quand elles étaient bonnes.
Et alors là, je crois que s’il avait connu les versions polonaises qu’on fait en ce moment, je crois qu’il en serait ravi. Alors entre 2011 et 2018, puisqu’il va y avoir un tournant en 2018, ta vie là-bas en Pologne, tu t’installes convenablement, ça te plaît, tu as une vie qui te séduit au quotidien ? Voilà mes études, surtout de traduction, qui était mon but. J’ai d’ailleurs écrit mon mémoire de master sur les traductions de Jacques Brel dans le patrimoine polonais. Et puis, un travail alimentaire aussi à côté pour pouvoir subsister.
Et puis, je me faisais mon petit bonhomme de chemin. Voilà. Jusqu’à ce concours. Alors, on connaît la France à un incroyable talent qui est décliné dans plein de pays différents. Ça s’appelle Mamtalent en Pologne.
Oui, ça se prononce Mamtalent. Ça va, fais pas le malin, je le dis depuis moins longtemps qu’en Pologne. Là, donc, tu vas sur le plateau et incroyable, Golden Buzzer, tu chantes la Bohème et le jury te sélectionne. Il y a donc les confettis qui tombent du ciel. C’est du vrai, ça ?
Exactement. Les confettis tombent du ciel, le jury vient me féliciter sur scène. Moi-même, qui étais un petit peu nouveau, je ne savais pas du tout ce que c’était que ce programme. Je ne savais même pas ce que c’était que le Golden Buzzer, donc j’ai dû accepter un petit peu les choses telles qu’elles se présentaient. Incroyable !
Et puis, surtout, ce qui a énormément propulsé les choses, c’est que la semaine qui a suivi cette prestation, c’était justement le décès de Charles Aznavour. C’était le 1er octobre 2018. Charles Aznavour est décédé et donc ça les gens ont découvert mon hommage en fait par les réseaux sociaux interposés. Et ouais alors là c’est hasard du planning mais c’est pas une bonne nouvelle pour lui mais finalement ça te met en lumière. Du jour au lendemain quand on passe à la télé, qu’on gagne le golden buzzer, qu’on est dans l’actu avec la disparition d’un artiste, d’un géant de la chanson, on te reconnaît dans la rue, ta vie change ?
Non, pas beaucoup, j’avoue, puisque j’ai toujours été assez simple, malgré tout, dans ma façon d’aborder l’art. Et puis, c’est vrai que moi, je suis assez, j’ai envie de dire, pragmatique, donc je ne voulais pas quitter comme ça mon train-train quotidien avant d’avoir quelque chose de sûr. Ce qui est quand même vrai, c’est qu’à partir de la fin de l’année 2018, j’ai eu pas mal de demandes de concerts qui m’ont été faites, de concerts de chansons françaises, en hommage de la part des consulats, ambassades, mais aussi des associations franco-polonaises, des mariages franco-polonais. Et là, c’est vrai que je me suis dit, ce serait bien quand même d’essayer d’en faire un peu ma marque de fabrique, ce lien entre la France et la Pologne que j’apprécie particulièrement. Alors un beau lien, un joli pont culturel à travers les oeuvres de Charles Aznavour.
Ça devient un spectacle pour les cinq ans de sa mort en 2023. Ça s’appelle Les plaisirs démodés. Là aussi, je vais te laisser le dire en polonais. Alors en polonais, c’était le titre de la version polonaise, c’est Od Mięjmy Tylko Rytm. Od Mięjmy Tylko Rytm.
Et c’est la version qui a été écrite par le grand poète polonais Wojciech Młynarski sur la base de l’oeuvre de Charles Aznavour. Et j’ai utilisé ça comme titre de mon spectacle. Excellent titre d’ailleurs et superbe chanson. Justement pour faire revivre ces oeuvres incroyables de Charles Navour, il y a toujours une relation France-Pologne très forte, historique. Tu le disais d’ailleurs, les Français sont plutôt bien vus en Pologne.
Mais alors là, en plus, ce mélange, ce doux mélange de culture que tu apportes au quotidien et de plaisir aussi, parce que la musique, c’est avant tout un plaisir. Ça te donne, je suppose, au quotidien beaucoup de plaisir. Énormément. D’autant plus que le répertoire qui plaît justement à cette classe des Polonais, que je touche le plus, ce sont justement ce que Charles Aznavour donnait. C’est-à-dire, d’une part, la poésie lyrique.
Il le disait lui-même, il voulait vraiment prendre soin des textes, toujours prendre soin de faire des beaux textes. Et ça, les Polonais, ils sont très, très sensibles. Et puis, le style musical qui est le cabaret. Et le cabaret, c’est quelque chose qui, à Cracovie, est extrêmement apprécié. Il y a beaucoup de caves de Cracovie qui proposent justement ce genre de spectacle cabaret.
Alors pour ça, c’était vraiment… C’est un vrai plaisir pour moi de faire le lien entre le cabaret français et le cabaret polonais. Le public s’y retrouve énormément également, donc c’est super. François, comment tu vois la suite ? Il y a ce spectacle qui tourne aujourd’hui.
Est-ce que tu vois ta vie en Pologne ? Est-ce que tu veux reprendre une autre fourchette et une autre map monde ? Et faire la même chose ailleurs dans la planète ? Alors non, puisque depuis deux ans je me suis marié en Pologne et puis ma femme est très attachée à son pays d’origine, la Pologne. Donc j’ai décidé que j’allais y rester désormais.
Je considère que ce sera jusqu’à la fin de la vie. si ça continue ainsi. Et puis, en ce moment, la musique, c’est évidemment cette année-là, 2024, je la consacre à Charles Aznavour, bien sûr. Mais en dehors de ça, j’aimerais bien continuer ma carrière puisque je suis un lien, pas seulement du français vers le polonais, comme on l’a en ce moment avec Aznavour, mais également du répertoire polonais vers la langue française. J’ai toujours trouvé que les chansons polonaises aussi sont magnifiques et elles mériteraient d’être connues dans d’autres langues, entre autres le français.
Et c’est aussi quelque chose sur lequel je travaille un peu, de faire le lien entre les classiques de la chanson française en polonais et les polonaises en français. Est-ce qu’il y a une chanson polonaise qu’on connaît en France ? Il y en a assez peu, j’ai envie de dire. Il y a quand même, par exemple, des extraits de films polonais qui ont été traduits en français. Donc, une chanson qui s’appelle Sauve-toi, mon pauvre cœur, qui est assez connue, j’ai envie de dire, en France, mais elle n’est pas connue du grand public, je crois.
Mais c’est vrai que ça, c’est un peu un manque. C’est un manque quand même que le répertoire polonais soit si peu connu. La musique classique, bien sûr, de Chopin est très connue en France. Mais là, je pensais plutôt, par exemple, à la poésie lyrique ou le cabaret. Il faudrait que la Pologne gagne à l’Eurovision.
Voilà. Pour l’instant, c’est vrai que c’est pas toujours le répertoire qui leur convient. Tu sais, les Français non plus, on n’a pas gagné depuis 1977. Oui, c’est vrai. C’est vrai, c’est vrai.
Eh bien, François, le lien pour te découvrir est dans ce podcast. Et puis, on va écouter ta reprise de la Bohème. Ce morceau avec ce Golden Buzzer qui, sans doute, a changé pas mal de choses pour toi. Heureux d’avoir fait ta connaissance. Et je suppose que dans la famille d’artistes, ils sont bien heureux de voir ton petit chemin avancer sur cette route.
Tout à fait. Merci beaucoup, en tout cas, pour ton accueil, Gauthier. Et puis, je voudrais saluer aussi tous ceux qui écoutent ton audition, tes podcasts. Voilà, je vous invite à découvrir un peu ce profil que j’essaie de donner, l’amitié entre la France et la Pologne à travers mon oeuvre. Merci beaucoup.
À très vite. Merci beaucoup, Gauthier. Au revoir.
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