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À Cully en Suisse, le collectif « Black Lives » appelle à l’unité

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Du 5 au 13 avril 2024, le Cully Jazz Festival en Suisse a accueilli des artistes de tous horizons respectant ainsi le vœu d’universalisme musical inscrit dans son ADN depuis plus de 40 ans. Cette intention fort louable s’est pleinement exprimée lors du concert du collectif « Black Lives – From Generation To Generation » réunissant, le 12 avril 2024, des artistes africains, caribéens et américains, de grande valeur. Nous étions sur place pour capter cette effervescence jubilatoire.

Outre la dizaine de musiciens qui anime cette troupe itinérante, ce sont trois grandes figures de l’art vocal qui ont porté le message d’unité et de tolérance devant des spectateurs suisses conquis par tant d’engagement et de conviction. Catherine Russell, Tutu Puoane et Raùl Midon furent donc, ce soir-là, les porte-voix d’un activisme artistique essentiel en ces temps de repli sur soi et de tensions belliqueuses. L’idée d’un déploiement des forces vives de la musique a vu le jour durant la pandémie de 2020. Alors que le confinement généralisé poussait à l’introspection, une réflexion germait dans l’esprit de nombreux instrumentistes à travers la planète. Quelles leçons fallait-il retenir de cet événement planétaire ? Allions-nous nous comporter autrement ? Serions-nous plus généreux, attentifs, bienveillants, moins individualistes et égoïstes ? Toutes ces interrogations trottaient dans la tête du bassiste Reggie Washington et de son épouse Stefany. Convaincus de devoir agir, ils mirent sur pied un projet défendant des valeurs humanistes et défiant toutes discriminations. « Black Lives – From Generation To Generation » vit ainsi le jour avec le renfort de personnalités acquises à leur cause.

« Il fallait que nous trouvions un moyen de porter ce message de paix sans offenser qui que ce soit. Disons que notre but est de susciter une prise de conscience à travers la musique. Cette forme d’expression a une vertu universelle qui touche immédiatement votre cœur et votre âme. Espérons que le message que nous véhiculons à travers notre répertoire parviendra à toucher la fibre sensible de nos spectateurs et auditeurs. Si seulement nos compositions pouvaient susciter un début d’engagement citoyen, ce serait parfait. Nous ne prétendons pas pouvoir changer le cours de l’histoire car cela prendra du temps mais… j’ai tout mon temps ! Il est vrai que les tensions sont vives quelles que soient les époques. Il est vrai que, comme autrefois, le danger d’un embrassement est réel. Ce que nous essayons d’expliquer, c’est que le message de Nina Simone, d’Archie Shepp, d’Art Blakey and the Jazz Messengers, pour ne citer qu’eux, doit être entendu aujourd’hui. Nous avons avancé depuis cette époque mais nous avons également dû faire marche arrière sur certains aspects de notre combat. Nous devons donc poursuivre ce chemin. Je suis convaincu que mes enfants et mes petits-enfants finiront par voir ce changement de mentalité que nous appelons de nos vœux. En revanche, je suis convaincu que je ne verrai rien de tout cela de mon vivant. Il est cependant de notre devoir d’insuffler cet espoir et d’aller dans la bonne direction ». (Reggie Washington sur RFI)

Au fil des mois, le collectif s’est agrandi. De nouvelles personnalités se sont ralliées à cette lutte perpétuelle pour l’égalité et la justice. En fonction de leur disponibilité, tous ces bons Samaritains ont accepté de répéter, de s’impliquer, de se produire aux quatre coins du globe pour donner du crédit à cet élan de concorde et de convivialité collégiale. Aujourd’hui, la famille « Black Lives » compte une bonne vingtaine de membres actifs qui se mobilisent ici ou là. À Cully, Catherine Russell était l’un des nouveaux visages de cet orchestre à géométrie variable. Sa première prestation en compagnie de ses nouveaux compagnons épousait parfaitement ses propres convictions.

« Je me souviens de la chanteuse Odetta qui avait participé au mouvement des droits civiques et chantait durant les manifestations contre la ségrégation, elle disait souvent : « je ne veux pas prendre le risque de me retrouver en prison, alors je chanterai uniquement à la fin de la marche de contestation ». Elle avait raison. Elle trouvait plus pertinent de revendiquer en chantant plutôt que de se retrouver au commissariat de police. Je considère donc que chanter peut être un acte politique. Tout dépend du risque que vous êtes prêt à prendre. Souvenez-vous de Fanny Lou Hamer, elle était d’abord une activiste avant d’être une chanteuse mais lorsqu’elle interprétait des airs traditionnels, elle exprimait, de tout son être, son refus du racisme et des inégalités sociales. Dans ce cas précis, le chant devenait une arme politique. Sa fameuse déclaration, « J’en ai marre d’en avoir marre ! », est devenue un leitmotiv durant le mouvement des droits civiques car il exprimait une vérité incontestable. Grâce au collectif « Black Lives », nous réunissons tout le monde sous la bannière de la musique. L’espace de quelques minutes, vous oubliez vos soucis et vous avez le sentiment d’accomplir quelque chose d’utile. La musique peut vous porter et vous élever. C'est un pouvoir non négligeable ». (Catherine Russell au micro de Joe Farmer)

La prochaine célébration œcuménique aura lieu au New Morning à Paris, le 24 avril 2024. Grossirez-vous les rangs des partisans de la paix ?

► Le site de Jammin'Colors.

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Outre la dizaine de musiciens qui anime cette troupe itinérante, ce sont trois grandes figures de l’art vocal qui ont porté le message d’unité et de tolérance devant des spectateurs suisses conquis par tant d’engagement et de conviction. Catherine Russell, Tutu Puoane et Raùl Midon furent donc, ce soir-là, les porte-voix d’un activisme artistique essentiel en ces temps de repli sur soi et de tensions belliqueuses. L’idée d’un déploiement des forces vives de la musique a vu le jour durant la pandémie de 2020. Alors que le confinement généralisé poussait à l’introspection, une réflexion germait dans l’esprit de nombreux instrumentistes à travers la planète. Quelles leçons fallait-il retenir de cet événement planétaire ? Allions-nous nous comporter autrement ? Serions-nous plus généreux, attentifs, bienveillants, moins individualistes et égoïstes ? Toutes ces interrogations trottaient dans la tête du bassiste Reggie Washington et de son épouse Stefany. Convaincus de devoir agir, ils mirent sur pied un projet défendant des valeurs humanistes et défiant toutes discriminations. « Black Lives – From Generation To Generation » vit ainsi le jour avec le renfort de personnalités acquises à leur cause.

« Il fallait que nous trouvions un moyen de porter ce message de paix sans offenser qui que ce soit. Disons que notre but est de susciter une prise de conscience à travers la musique. Cette forme d’expression a une vertu universelle qui touche immédiatement votre cœur et votre âme. Espérons que le message que nous véhiculons à travers notre répertoire parviendra à toucher la fibre sensible de nos spectateurs et auditeurs. Si seulement nos compositions pouvaient susciter un début d’engagement citoyen, ce serait parfait. Nous ne prétendons pas pouvoir changer le cours de l’histoire car cela prendra du temps mais… j’ai tout mon temps ! Il est vrai que les tensions sont vives quelles que soient les époques. Il est vrai que, comme autrefois, le danger d’un embrassement est réel. Ce que nous essayons d’expliquer, c’est que le message de Nina Simone, d’Archie Shepp, d’Art Blakey and the Jazz Messengers, pour ne citer qu’eux, doit être entendu aujourd’hui. Nous avons avancé depuis cette époque mais nous avons également dû faire marche arrière sur certains aspects de notre combat. Nous devons donc poursuivre ce chemin. Je suis convaincu que mes enfants et mes petits-enfants finiront par voir ce changement de mentalité que nous appelons de nos vœux. En revanche, je suis convaincu que je ne verrai rien de tout cela de mon vivant. Il est cependant de notre devoir d’insuffler cet espoir et d’aller dans la bonne direction ». (Reggie Washington sur RFI)

Au fil des mois, le collectif s’est agrandi. De nouvelles personnalités se sont ralliées à cette lutte perpétuelle pour l’égalité et la justice. En fonction de leur disponibilité, tous ces bons Samaritains ont accepté de répéter, de s’impliquer, de se produire aux quatre coins du globe pour donner du crédit à cet élan de concorde et de convivialité collégiale. Aujourd’hui, la famille « Black Lives » compte une bonne vingtaine de membres actifs qui se mobilisent ici ou là. À Cully, Catherine Russell était l’un des nouveaux visages de cet orchestre à géométrie variable. Sa première prestation en compagnie de ses nouveaux compagnons épousait parfaitement ses propres convictions.

« Je me souviens de la chanteuse Odetta qui avait participé au mouvement des droits civiques et chantait durant les manifestations contre la ségrégation, elle disait souvent : « je ne veux pas prendre le risque de me retrouver en prison, alors je chanterai uniquement à la fin de la marche de contestation ». Elle avait raison. Elle trouvait plus pertinent de revendiquer en chantant plutôt que de se retrouver au commissariat de police. Je considère donc que chanter peut être un acte politique. Tout dépend du risque que vous êtes prêt à prendre. Souvenez-vous de Fanny Lou Hamer, elle était d’abord une activiste avant d’être une chanteuse mais lorsqu’elle interprétait des airs traditionnels, elle exprimait, de tout son être, son refus du racisme et des inégalités sociales. Dans ce cas précis, le chant devenait une arme politique. Sa fameuse déclaration, « J’en ai marre d’en avoir marre ! », est devenue un leitmotiv durant le mouvement des droits civiques car il exprimait une vérité incontestable. Grâce au collectif « Black Lives », nous réunissons tout le monde sous la bannière de la musique. L’espace de quelques minutes, vous oubliez vos soucis et vous avez le sentiment d’accomplir quelque chose d’utile. La musique peut vous porter et vous élever. C'est un pouvoir non négligeable ». (Catherine Russell au micro de Joe Farmer)

La prochaine célébration œcuménique aura lieu au New Morning à Paris, le 24 avril 2024. Grossirez-vous les rangs des partisans de la paix ?

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