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À Oradour-sur-Glane, une collecte pour que le site ne tombe pas en ruine

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Le président français Emmanuel Macron poursuit son périple mémoriel. Après les plages du Débarquement la semaine dernière, il est, ce lundi 10 juin, à Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne. Il y a 80 ans, le 10 juin 1944, des SS de la division Das Reich massacrèrent les civils et incendièrent ce village. Bilan : 643 morts et un village martyr, symbole de la barbarie nazie. 80 ans après, les ruines d’Oradour-sur-Glane se visitent, mais se dégradent aussi. Pour les préserver et reconstruire ce qui doit être reconstruit, la Fondation du patrimoine a lancé une collecte très attendue par les petits-enfants des martyrs et survivants d’Oradour-sur-Glane.

Maurice Gauthier garde en mémoire le massacre, dont son grand-père a été l'une des victimes : « Mon grand-père faisait des gâteaux. Quand il est sorti, il y avait un SS devant la porte. Et mon grand-père a dit : ''Non, mais moi, j’ai des gâteaux au four ! Qu’est-ce qu’on en fait ?'' Et le SS lui a répondu en français : ''Ne vous inquiétez pas, vos gâteaux, on va s’en occuper.'' Et puis mon grand-père a été avec les autres hommes et il a été fusillé. Et l’église a été brûlée. »

« On est juste en face de la pâtisserie du café Campin, reprend Michel Gauthier. C’était le café de mes grands-parents. » De ce café, il ne reste qu’une ruine. Car la nature et le temps sont à l’œuvre sur ce qu’il reste de la devanture lézardée par d’importantes fissures. « Les façades, elles ne tiennent plus, les murs sur les côtés tiennent à peine. La tempête en 1999 a fait énormément de mal. Une cheminée comme celle-ci, par exemple, il y en avait plein dans le bourg. Celle-là a résisté, mais il y en a plein qui sont tombées ce jour-là », se désole Michel Gauthier.

Un appel au don lancé par la Fondation du patrimoine

C’est pour cette raison qu’un appel au don a été lancé il y a un an par la Fondation du patrimoine. L’argent récolté devra en priorité permettre de restaurer les façades des habitations, explique Benoît Sadry, président de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane. « Il faut absolument conserver les bâtiments en élévation et la perspective en trois dimensions du village. Car ce n'est pas seulement un village avec une église et dix maisons autour, c’est un village où il y avait 300 bâtiments, parmi lesquels 120 maisons d’habitation. Et cela explique le choix d’Oradour par les nazis ce jour-là. »

« On a l’exemple de Lidice en République Tchèque, reprend Benoît Sadry. C’est un village à peu près aussi important qu’Oradour-sur-Glane, mais dont il ne reste absolument rien, et, en fait, la mémoire a plus de mal à se faire parce qu’il n’y a plus de traces physiques. Et quelque part, tant qu’il reste des traces physiques de ce village, ça veut dire que les nazis n’ont pas tout à fait réussi. »

Conserver la mémoire du massacre dans la pierre est d’autant plus important que les témoins disparaissent, note Agathe Hébras, petite-fille de Robert Hébras, dernier survivant du massacre, décédé l’année dernière. « Je me souviens de l’avoir entendu dire ''Ah tiens, ce mur-là est tombé, cet objet-là, je ne le vois plus.'' Sur les dix dernières années, il a souvent alerté sur le fait qu’il fallait que l’on fasse attention aux ruines. »

Restaurer sans dénaturer

Les ruines tombent en ruine. La difficulté est donc de réparer, sans dénaturer, poursuit Agathe Hébras. « On ne peut pas reconstruire, car ça n’a pas de sens de reconstruire une ruine. Donc, il faut conserver un bâtiment en ruine dans le meilleur état possible de destruction. Il va donc falloir faire des choix, bâtiments par bâtiments, pour savoir si, dans certains cas, on ne fait pas un peu de reconstruction pour pouvoir maintenir un îlot. C’est une question très délicate, la question de la ruine. »

Des travaux vont commencer, car 800 000 euros de dons ont déjà été collectés par la Fondation du patrimoine, sur les 20 millions que coûte la restauration du site. Si l’objectif n’est pas atteint, la différence sera prise en charge par l’État.

À lire aussiAllemagne-France: retour sur le massacre d'Oradour-sur-Glane

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Maurice Gauthier garde en mémoire le massacre, dont son grand-père a été l'une des victimes : « Mon grand-père faisait des gâteaux. Quand il est sorti, il y avait un SS devant la porte. Et mon grand-père a dit : ''Non, mais moi, j’ai des gâteaux au four ! Qu’est-ce qu’on en fait ?'' Et le SS lui a répondu en français : ''Ne vous inquiétez pas, vos gâteaux, on va s’en occuper.'' Et puis mon grand-père a été avec les autres hommes et il a été fusillé. Et l’église a été brûlée. »

« On est juste en face de la pâtisserie du café Campin, reprend Michel Gauthier. C’était le café de mes grands-parents. » De ce café, il ne reste qu’une ruine. Car la nature et le temps sont à l’œuvre sur ce qu’il reste de la devanture lézardée par d’importantes fissures. « Les façades, elles ne tiennent plus, les murs sur les côtés tiennent à peine. La tempête en 1999 a fait énormément de mal. Une cheminée comme celle-ci, par exemple, il y en avait plein dans le bourg. Celle-là a résisté, mais il y en a plein qui sont tombées ce jour-là », se désole Michel Gauthier.

Un appel au don lancé par la Fondation du patrimoine

C’est pour cette raison qu’un appel au don a été lancé il y a un an par la Fondation du patrimoine. L’argent récolté devra en priorité permettre de restaurer les façades des habitations, explique Benoît Sadry, président de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane. « Il faut absolument conserver les bâtiments en élévation et la perspective en trois dimensions du village. Car ce n'est pas seulement un village avec une église et dix maisons autour, c’est un village où il y avait 300 bâtiments, parmi lesquels 120 maisons d’habitation. Et cela explique le choix d’Oradour par les nazis ce jour-là. »

« On a l’exemple de Lidice en République Tchèque, reprend Benoît Sadry. C’est un village à peu près aussi important qu’Oradour-sur-Glane, mais dont il ne reste absolument rien, et, en fait, la mémoire a plus de mal à se faire parce qu’il n’y a plus de traces physiques. Et quelque part, tant qu’il reste des traces physiques de ce village, ça veut dire que les nazis n’ont pas tout à fait réussi. »

Conserver la mémoire du massacre dans la pierre est d’autant plus important que les témoins disparaissent, note Agathe Hébras, petite-fille de Robert Hébras, dernier survivant du massacre, décédé l’année dernière. « Je me souviens de l’avoir entendu dire ''Ah tiens, ce mur-là est tombé, cet objet-là, je ne le vois plus.'' Sur les dix dernières années, il a souvent alerté sur le fait qu’il fallait que l’on fasse attention aux ruines. »

Restaurer sans dénaturer

Les ruines tombent en ruine. La difficulté est donc de réparer, sans dénaturer, poursuit Agathe Hébras. « On ne peut pas reconstruire, car ça n’a pas de sens de reconstruire une ruine. Donc, il faut conserver un bâtiment en ruine dans le meilleur état possible de destruction. Il va donc falloir faire des choix, bâtiments par bâtiments, pour savoir si, dans certains cas, on ne fait pas un peu de reconstruction pour pouvoir maintenir un îlot. C’est une question très délicate, la question de la ruine. »

Des travaux vont commencer, car 800 000 euros de dons ont déjà été collectés par la Fondation du patrimoine, sur les 20 millions que coûte la restauration du site. Si l’objectif n’est pas atteint, la différence sera prise en charge par l’État.

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